Appelée « couteau suisse de l’investissement », l’assurance-vie est le placement favori des Français. En 2020, jusqu’à 1200 milliards d’encours ont été enregistrés, preuve du succès irréfutable de ce produit. Cet engouement s’explique par les multiples avantages offerts. Car en plus de garantir un rendement relativement important, l’assurance-vie s’illustre aussi pour la flexibilité de son mode de fonctionnement ainsi que sa fiscalité attractive.
Le choix entre différents contrats
Solution d’épargne à moyen ou long terme, l’assurance-vie permet à l’épargnant de disposer de revenus réguliers tout au long de sa vie. En cas de décès, il est possible de transmettre le capital aux bénéficiaires, et cela, sans fiscalité afin de les mettre financièrement à l’abri. Tout l’intérêt de ce placement est qu’il donne la possibilité de choisir entre plusieurs supports en fonction de l’aversion aux risques de l’investisseur. Les contrats monosupports en euros sont les plus sécurisés. Ils consistent à placer le capital sur des produits sans risques comme les obligations d’État ou d’entreprises qui annuellement sont revalorisés. 80% des actifs des contribuables sont positionnés sur ce type de contrat. Au-delà de son caractère sécuritaire, il offre aussi un rendement plus intéressant que celui d’un Livret A par exemple. En revanche, l’absence de risques a une contrepartie : la rentabilité n’est pas très élevée par rapport aux autres supports sans compter que les frais de la banque peuvent aussi être importants, ce qui réduit la rémunération nette. Les contrats multisupports quant à eux consistent à investir les versements dans des produits appelés unités de compte qui peuvent être des obligations, des parts de SCPI ou encore des actions. Ils sont avantageux dans la mesure où l’investisseur a le choix sur l’investissement et qu’il peut aussi bénéficier de gains plus élevés qu’avec un contrat en fonds euro. Néanmoins, il s’agit aussi d’un placement risqué qui dépend des fluctuations des marchés financiers et immobiliers.
Un taux de rémunération élevé
Ces dernières années, on constate une baisse des taux. Néanmoins, cela n’enlève en rien l’intérêt d’investir dans une assurance-vie qui reste en moyenne un placement beaucoup plus lucratif que le PEL, le Livret de développement durable, le Livret A et autres produits sécurisés. En 2020, le taux de rendement moyen était de 1,10% d’après la Fédération Française de l’Assurance. Si l’on ne parle que des contrats en fonds euro, la performance dépend essentiellement de la durée d’investissement. La rentabilité est de 8% sur 3 ans, 15% sur 5 ans et jusqu’à 25% sur 8 ans. Pour de meilleures perspectives de rendement, l’assurance-vie s’adapte davantage aux profils prêts à prendre des risques. Car il existe des unités de compte qui manquent de sécurité. L’important est de bien se renseigner sur les produits les plus attractifs. Par exemple, l’investissement en pierre-papier offre un taux de risque limité avec des rendements relativement intéressants.
Une fiscalité avantageuse
Un des principaux atouts de l’assurance-vie concerne la fiscalité attractive en cas de rachat. Déjà, il faut savoir que lors d’un retrait qu’il est total ou partiel, ce dernier est composé d’intérêts et du capital. Seule la part d’intérêts est taxée. La part de capital bénéficie quant à elle d’une exonération. La fiscalité relève aussi de l’âge du contrat et s’avère plus intéressante au bout de 8 ans d’épargne. L’investisseur profite d’un abattement non imposé d’une valeur de 4600 euros pour un célibataire et le double pour un couple. Si l’épargnant décède, le capital investi reviendra à ses bénéficiaires qui ne devront aucun droit de succession.
Un fonctionnement plus souple
L’assurance-vie s’illustre également pour sa souplesse. À l’inverse des idées reçues, il est tout à fait possible d’accéder au capital à tout moment en procédant à un rachat. De plus, l’investisseur peut choisir entre différentes sorties : en rente viagère, en capital ou suite à un décès. Concernant l’approvisionnement du contrat, l’épargnant choisit entre des versements libres ou des versements programmés. Lorsqu’ils sont libres, les approvisionnements peuvent être réalisés de façon spontanée et ponctuelle. Les versements programmés quant à eux consistent à approvisionner le compte de façon automatique tous les mois, tous les trois, tous les six mois ou tous les ans.
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